Laurent Rousseau, 43 ans, est le directeur général de SCOR depuis moins d’un an. SCOR est une entreprise d’assurance pour les assureurs.

Papa de 4 enfants, sa famille représente pour lui une réelle source d’inspiration. Il accorde aussi beaucoup d’importance à la valeur du travail.

Introduction

Laurent Rousseau est une personne très ancrée sur ses valeurs. Il se considère comme particulièrement analytique et technique. Il est doté d’une grande curiosité et aussi ouvert au monde. Il s’attache beaucoup à sa famille parce que pour lui, elle est sa propre ressource. Son éducation, profondément impliquée en lui, a fait que la valeur du travail est absolument essentielle dans les exigences qu’il a pour lui et pour les autres. Il considère le travail comme étant une ressource, pour réussir des relations et des histoires. De son éducation, il garde le travail comme une valeur profondément ancrée, incontournable source de réussite et de satisfaction personnelle et collective.

Pour Laurent Rousseau, la Juste Bienveillance est souvent mal perçue dans la langue française. La gentillesse qu’elle évoque est quelque chose d’essentiel et repose sur une ouverture. Dans cette bienveillance, il y a cette dimension du bien qui renvoie à des questions de valeurs. C’est aussi donner un sens, non autocentré, qui s’ouvre vers l’extérieur : essentiel en tant que dirigeant. La bienveillance est aussi une question d’équité qui se situe au même niveau : dans un rapport où on est tous égaux. On est d’abord être bienveillant avec soi avant de l’être vis-à-vis des autres. Il y a une notion d’engagement dans la bienveillance

Interview complète

Laurent Rousseau est le Directeur Général de SCOR. Dans cet échange, il a partagé avec nous ses expériences et son point de vue au sujet de la Juste Bienveillance. Voici 10 points clés :

1. La gentillesse amène à la Bienveillance : c’est quelque chose d’essentiel et qui repose sur une ouverture. Elle renvoie à des questions de valeurs, pour donner du sens à ce que l’on fait.

2. Pour être audible, entendu, l’authenticité et la sensibilité prennent le pas sur des éléments analytiques, et de mémoire.

3. Dans la bienveillance, il y a un souci d’équité : on est tous égaux, on parle de la même manière à tout le monde

4. Savoir moduler son message, ses méthodes, ses techniques : ce souci d’efficacité et d’impact l’a amené à rééquilibrer les choses.

5. Être moins dans l’extrême, être plus prévisible, lisible et plus constant : réguler la constance et se soucier de l’équilibre en permanence.

6. C’est difficile d’être bienveillant vis-à-vis des autres si on ne l’est pas vis-à-vis de soi dans un premier temps.

7. Un dirigeant sait tenir le cap et sa vulnérabilité doit être contenue dans un cadre : il a la responsabilité des gens, de l’entreprise avec des familles, des partenaires et des responsables secondaires.​

8. Il y a un devoir d’exemplarité pour diffuser cet état d’esprit dans toute l’entreprise : il le diffuse en restant très cohérent avec ses principes et ses valeurs.

9. L’exigence, c’est que les gens s’engagent dans ce qu’ils pensent ;

on n’a pas besoin d’être un chef à plume pour avoir un impact.

10. Un chef d’entreprise doit représenter et défendre les intérêts de son entreprise. Il faut accepter la diversité des points de vue, car c’est très important pour la performance.