Nicolas Berland est Professeur et Responsable des finances et de la relation partenariales à l’Université Paris Dauphine. Il est Professeur de management, notamment de contrôle de gestion.

Il fait partie également de l’association des directeurs financiers et contrôleurs de gestion.

Introduction

Lorsqu’on parle de finance, en particulier les contrôleurs de gestion et de leur style de management, les gens ont tendance à penser aux réductions des coûts. Or, ce n’est pas respectueux envers les êtres humains au sein de l’entreprise. Qui plus est, il existe deux grands types de contrôleur de gestion, dont le « Castrateur »- cost killing et le Quality turn (année 80).

Pour Nicolas, la bienveillance est quelque chose d’assez systémique. Un collectif qui part de l’analyste financier, celui qui vous fait confiance, qui vous donne du temps. De ce fait, il faut avoir des outils de contrôle comme le Business Familly ou le bloc de contrôle, qui permettent d’avoir du temps et de mettre en place des techniques de long terme, sinon, le management n’est pas bienveillant. C’est le collectif qui permet de mettre en place la bienveillance. L’équipe permet de dédramatiser les situations, notamment dans l’établissement du budget. On s’appuie sur le collectif pour en rire et pour reformer le budget ainsi que de faire changer les pratiques de gestion de la direction.

Interview complète

D’après Nicolas Berland, à Dauphine, les étudiants choisissent une spécialité et reçoivent en M1 une formation très technique. En M2, ils auront une orientation plus sociologique, psychologique et managériale. On leur apprend qu’au-delà du profit, il faut s’intéresser au bien être des parties prenantes de l’organisation, qu’il faut être précis sur la partie managériale sociale qui tourne autour de l’outil pour voir la dynamique de groupe.

On leur apprend également les outils de qualité pour éviter les contraintes budgétaires :

∙ ACTIVITY BASED COSTING

∙ BALANCE SCORECARD

Dans les entreprises en difficulté, on constate un besoin de plus d’innovation en matière de contrôle, c’est parfois dû à un manque de temps ou à un management problématique. Le début de la performance c’est celle qui permet d’instaurer le dialogue. Faire du travail d’équipe. Trouver une réponse ensemble et s’inventer une raison d’être qui permet de rebondir.

D’autre part, Nicolas précise qu’à Dauphine, on ouvre les élèves à l’esprit critique et à toujours se demander s’il y a plusieurs modèles qui existent, à peser le pour et le contre et à lever le voile sur ce qu’on cache d’habitude. On leur montre que l’outil de gestion a des conséquences sur des parties prenantes qu’on n’avait pas envisagées, qu’il faut discuter, car il n’y a pas de réponse toute faite. Il faut pondérer.

Il est important d’être connecté à notre environnement et de développer une affection sociale avec les autres, il faut avoir des racines. C’est ainsi qu’on développe la bienveillance. Trouver un équilibre entre la stabilité et la rémunération avec une dimension porteuse de sens. Être bienveillant, c’est assurer l’équité entre les salariés.