Thierry Willième est le Directeur Général de GE Capital France et membre de l’Association Française des sociétés financières.
Il a suivi une formation commerciale et a rejoint GR Factofrance en 2003, en tant que Directeur Général puis en 2004, il a été nommé Président Directeur Général.
Il a également occupé différents postes au sein d’IBM pendant 19 ans.
Introduction
« Thierry Willième perçoit la juste bienveillance en entreprise comme une bienveillance managériale, ce qui pour lui est indispensable, car c’est l’exemplarité. Avec une expérience de 35 ans d’entreprise, pour lui, dans la vie il y a trois mi-temps. En effet, la première c’est quand on est jeune et qu’on apprend, la deuxième, c’est servir comme dans le « servant leadership » ; et enfin, la troisième, c’est de transmettre les expériences et les connaissances. Pour Thierry, la bienveillance est le facteur de la performance. En effet, être bienveillant vis-à-vis de soi nous conduit à l’être aussi vis-à-vis des autres.
La juste bienveillance quant à elle est la performance elle-même. En effet, quand l’entreprise ne se centre pas seulement sur elle-même et sur ses profits, elle a tendance à être performante. Une bienveillance bien ordonnée commence par soi-même, et la juste bienveillance, c’est d’être bienveillant vis-à-vis du travail, et non des conditions de travail. Parce qu’il n’y a rien de pire et que de dire qu’une tâche est inutile.
Interview complète
Maintenir l’équilibre entre la bienveillance et l’exigence est primordial dans une entreprise selon Thierry Willième. Pour lui, il faut adopter le Management agile, c’est-à-dire travailler en équipe avec concertation, donner des rites et des rythmes et être tolérant par rapport à l’erreur. Si on a cette bienveillance de s’accorder le droit à l’erreur, on peut se dépasser collectivement. C’est dans le sens où on est aligné avec soi et qu’on crée des liens durables avec les autres. On se trouve alors dans un cercle vertueux de la bienveillance : je fais du bien aux autres, mes collaborateurs sont heureux qu’on fasse du bien aux autres, ça va leur donner du sens en plus du sens de leur travail. Le concept de Thierry c’est le « Team avant le Win ».
En outre, Thierry Willième souligne la valeur de l’excellence opérationnelle dans la bienveillance. Il la place sur quatre axes où l’on peut se référer et faciliter l’équilibre de l’entreprise. Ces axes présentent l’importance d’être exigent, car il faut l’être pour obtenir de meilleurs résultats. Pour lui, plus on délègue au niveau le plus proche du terrain dans les décisions d’organisation à prendre, plus ça marche. La délégation est fondamentale, car on ne peut pas innover sans faire une innovation managériale. Et quand on travaille ensemble et qu’on arrête d’être en opposition, l’innovation vient naturellement.
